Les grands maitres du jazz

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The Lost Berlin Tapes

En 1960 alors que l'Amérique est en pleine lutte pour les droits civiques et que la guerre froide fait rage, Ella Fitzgerald,âgée de 44 ans, va donner un concert qui va rentrer dans l'histoire de la musique live enregistrée avec ses improvisations (sur Mack the Knife) et ses ouragans de scat sur (sur How High The Moon). Deux ans après Ella in Berlin: Mack The Knife, la diva retourne à Berlin et va donner un concert au Sportplast Arena accompagnée par Paul Smith au piano, Wilfred Middlebrooks à la basse et Stan Levey à la batterie. Une performance live qui sort le 2 octobre sur Verve sous le nom de The Lost Berlin Tapes.

I put a spell on you

Ce 12 titres sorti chez Philips Record est certainement l’opus le plus connu de Nina Simone. L’album « I Put A Spell On You » propose des morceaux aux sonorités jazz et blues. La chanteuse à la voix inimitable déclarera que son premier rêve était de devenir pianiste. Alors en pleine période de ségrégation aux Etats-Unis, Nina Simone se voit refuser l’entrée au Curtis Institute de Philadelphie, pourtant le meilleur conservatoire de musique du pays, cela à cause de sa couleur de peau. Elle commence alors en tant que pianiste dans un restaurant d’Atlantic City. C’est sous la pression du patron de ce restaurant que Nina Simone se met enfin à chanter.

Friendship

C’est un pic, une éminence, une légende : on le présente habituellement comme l’artiste qui a offert la Soul music au monde. Mais Ray Charles est surtout un carrefour, le lieu où s’entrecroisent Jazz, Rhythm ‘n’ Blues, Pop, Blues et Country. Etincelant de mille compositions deux décennies durant (les années 1950 et 60), et porté par un indéniable talent à édifier son propre mythe, ce merveilleux vocaliste, excellent pianiste et chef d’orchestre, reste, à l’instar de Nat King Cole, Frank Sinatra ou Elvis Presley, l’une des grandes voix de la musique populaire. Il a durablement influencé des artistes majeurs comme les Beatles ou les Rolling Stones.

Bitches Brew

Ce n’est pas un son de trompette, c’est un coup de canon. Quand sort le double album du roi du jazz le 30 mars 1970, Miles est déjà à son sommet depuis plusieurs années. Perché sur son trône depuis le succès mondial de “Kind of Blue” (l’album jazz le plus vendu de tous les temps), l’Américain sent que l’époque est en train de changer : les années 1960 sont terminées, le flower power est fané, Mohammed Ali proteste contre la guerre au Vietnam et Woodstock, premier rassemblement hippie pour blancs pacifistes, est déjà loin. C’est cet instant que le jazzman va saisir pour bouleverser l’époque et, avec elle, tous les codes du jazz à la papa.

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